La saison démarre en fanfare ou plutôt en opérette. Encore une fois ouvre La Grande et vous propose de faire comme si vous n’étiez pas au théâtre, mais au cinéma... pour voir un opéra. Cette création suisse mélange un vaudeville loufoque à la musique classique et des moments décalés, comme si vous n’assistiez pas à un spectacle, mais à sa diffusion dans un cinéma. Il en résulte un décalage qui permet à l’intrigue désuète pleine de quiproquos, de courses poursuites et d’amants dans le placard d’être nuancée par des moments plus intenses qui résonnent furieusement sur le sens de nos vies contemporaines.

Sous couvert du rire, Comiqu’opéra traite de l’usure des sentiments. La même équipe rejoue pour la cinq millième fois une opérette, entrecoupée d’entrevues et de témoignages, d’images des coulisses pendant les entractes, d’archives exclusives et d’instants volés. Perçant alors aux détours des phrases des fêlures intimes qui renvoient l’être humain à son statut d’éternel équilibriste entre son besoin de stabilité et son désir d’aventures.

Avec la participation exceptionnelle du choeur Espace Choral et du Ballet de l’Ambre, chorégraphie par Loïc Dubois et Candice Bouduban.