Pour la première fois, Musique des Lumières choisit de décliner sa traditionnelle Tournée de Noël sur une tonalité symphonique. L’orchestre allie avec pertinence une création mondiale, un motet de Mozart chanté par Léonie Renaud et «Jupiter» la grande symphonie posthume du même Mozart.

Ce Noël, Musique des Lumières troque son habituel oratorio du répertoire traditionnel pour un programme saluant en grande pompe l’arrivée des premières neiges. L’orchestre invite à sa table des fêtes deux solistes remarquables, ami·es de longue date. Filip Saffray, alto solo au TOBS et collaborateur régulier de l’Ensemble Modern et de la Tonhalle Zürich, interprète la création du Concerto de son grand-père Juliusz Karcz, figure de la scène musicale polonaise. Léonie Renaud, ambassadrice artistique du Jura à l’international, relève quant à elle le tour de force de la vocalise finale du dernier mouvement du brillant Exultate jubilate de W.A. Mozart, avec alléluia comme vocable unique.

En deuxième partie, un des grands chefs-d’oeuvre du corpus mozartien met en valeur les qualités acoustiques de La Grande salle du TdJ. La symphonie en Ut majeur KV 551 n’a probablement jamais été entendue par le compositeur. Après sa mort, elle a rapidement gagné une réputation éblouissante : considérée comme une des œuvres symphoniques les plus réussies de son temps. À Londres, l’œuvre a été imprimée en 1810, et saluée comme «le plus grand triomphe de la composition instrumentale». C’est aussi au Royaume-Uni qu’est apparu pour la première fois le surtitre «Jupiter».

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