À travers les personnages de Paule - une adolescente dépitée de la société - et Luce - une femme âgée désespérée -, la compagnie fribourgeoise de l’Éfrangeté évoque l’isolement social, la santé mentale et les liens intergénérationnels dans une création sensible sur notre capacité à aimer la vie, malgré tout.

Paule a 14 ans. Elle n’a pas quitté sa chambre depuis trois jours et
refuse d’en sortir. Ce n’est pas qu’elle est dépressive, non, c’est juste
qu’elle a expérimenté, digéré, analysé notre monde et qu’elle est, au
bout de ses réflexions, arrivée à la conclusion qu’elle est mieux dans
son lit. Luce a 82 ans. Depuis qu’elle a perdu Lucien, plus rien ne lui importe. Elle songe même à le rejoindre. Un jour, elle retrouve le téléphone portable que son mari lui avait acheté. Dans le répertoire, elle découvre un numéro mémorisé, celui de Lucien. Elle lui envoie alors un message, dans l’espoir insensé que de là où il est, il le recevra. Mais ce numéro, maintenant, a été réattribué à Paule...

Une évocation sensible et poétique des liens que nous tricotons avec les autres, par-delà les générations.